Ikari, village de l'encre

Chikushōdō, sur la tête de son invocation, un oiseau géant de race inconnue, se dirigeait lentement vers le village de l'encre, Ikari. Il avait été informé d'une embuscade dans les grandes plaines. Tendō quant à lui regardait à travers son confrère de sa chambre, dans le Quartier Général. Après plusieurs heures de trajet, Chikushōdō arriva aux alentours d'Ikari. Le ciel n'était surveillé que par trois ninjas.

- Il semblerait qu'il vaille mieux s'introduire sans permission...

L'oiseau s'approchait des trois ennemis. Chikushōdō sauta de sa créature, et disparut furtivement des cieux. Une fraction de seconde plus tard il surgit derrière la garde de surveillance, un kunai à la main gauche. Dans un élan de courage il trancha les trois hommes d'un coup vif et agile, et cacha les corps dans la gueule de l'oiseau, qui s'envola au loin, laissant son maître seul face aux ennemis. Chikushōdō se dirigea vers le Quartier Général à une vitesse hallucinante, ne voulant être repéré par les forces du village, ce qui ne ferait qu'aggrandir sa tâche. Il arriva enfin au Quartier Général. Ne restait maintenant qu'à s'introduire dans le bureau du chef sans se faire voir. Il décida de passer par la fenêtre. En faisant attention aux gardes qui surveillaient la porte d'entrée, Chikushōdō s'infiltra dans l'aile Ouest du Quartier Général, et rejoignit le bureau du représentant des artistes, Geinin Tsumetai. Il brisa la fenêtre en mille morceaux et entra dans la chambre. L'homme, très supris, recula d'un pas et tomba de sa chaise. Il s'écroula ridiculement, et se releva.

- Qui êtes-vous ?!
- Bonjour monsieur Geinin, je suis un messager du Kage d'Ame.
- Pourquoi s'être infiltré sans permission dans ce cas ?
- Calmez-vous monsieur, je ne voulais pas aggraver la situation de cette façon-là. Le maître Kage de mon village m'a informé sur une récente embuscade, tentant à tuer deux de nos ninjas dans les grandes plaines.
- Vous savez très bien que nous ne possédons qu'une très petite armée, je ne vois pas pourquoi elle serait allée dans les grandes plaines en quittant l'archipel de Shima...
- C'est la question que j'aimerais vous poser. Que faisaient quatre soldats de l'armée d'Ikari au beau milieu des grandes plaines de Sekai ?
- Je n'ai envoyé aucun de mes hommes en mission à Sekai ce dernier mois. Il ne peut s'agir de nous. Vous avez ma parole.
- Bien, dans ce cas, je vais devoir continuer mon enquête dans le coin. Je vous remercie de votre coopération monsieur Geinin, et m'excuse sincèrement de s'être infiltré dans votre village sans permission.
- Ce n'est rien, cher messager.
- Avec tout le respect que je vous dois, monsieur Geinin, permettez-moi de m'éclipser, du travail m'attend.
- À bientôt.

Chikushōdō disparut aussitôt du bureau. Il quitta le village de l'encre avec son oiseau et lâcha le corps des trois hommes à la porte du village, avant de rejoindre Sekai. Tendō de son côté fut surpris de cette discussion. Connaissant plus ou moins Ikari, il ne pouvait donc s'agir de ninjas de ce village. Pourtant, le responsable des informations disait bien que les attaquants avaient usé de l'encre pour repérer ses hommes. Pour ne pas troubler le Quartier Général, Tendō décida de garder cette information pour lui... et le chef des services spéciaux, Yoshida Kyen, qui fut convoqué le jour-même à son bureau.

- Vous me cherchiez, maître Kage ?
- Oui, j'ai besoin d'éclaircir une affaire qui m'échappe...
- C'est-à-dire ?
- Des ninjas, n'appartenant pas à Ikari, qui se battent avec de l'encre, qu'en pensez-vous, Yoshida ?
- Impossible ! C'est une des techniques héréditaires notées dans l'encyclopédie de mes services !
- Impossible, oui, ce mot conviendrait parfaitement à la situation...
- Il semblerait que Geinin Tsumetai vous a menti, maître Kage.
- Pour quelle raison ? Fut-ce donc une mission secrète ? Attendez, comment savez-vous que j'ai envoyé mon confrère à Ikari ?
- Pour ne pas troubler le désordre dans Ame, j'ai laissé un de mes hommes le suivre, excusez-moi.
- Ce n'est rien... Enfin, revenons au principal. Pouvez-vous envoyer deux de votre armée d'élite espionner le Quartier Général du village de l'encre ?
- Bien sûr maître Kage, quand les enverrai-je ?
- Maintenant, nous n'avons pas de temps à perdre.
- Entendu.

Le chef des services spéciaux disparut de sa chambre. Quelques minutes plus tard, Tendō vit deux ombres quitter son village. Il s'agissait des deux hommes que Yoshida Kyen avait envoyé à Ikari. Après deux jours sans la moindre nouvelle, les expédiés revinrent voir Tendō dans son bureau.

- Qu'en est-il ?
- Il semblerait bel et bien que Geinin Tsumetai vous ait menti au sujet des quatre ninjas. Nous avons suivi ce dernier, qui hier avait organisé une réunion dans son bureau. D'après les dernières informations, quatre ninjas membres de l'élite de l'armée d'Ikari avaient été bel et bien envoyé à Sekai afin de conclure une affaire importante avec Nari. Dans leur route, ils ont rencontré deux de nos ninjas, et, sentant un danger, ils ont attaqué ces derniers.
- Une affaire avec Nari... Cela ne nous regarde pas, et ne m'intéresse pas. Vous avez fait du bon travail, félicitations. Allez donc vous reposer, vous devez être épuisés.
- Pas de quoi maître Kage. Bien, si vous nous le permettez.

Les deux Anbu s'éclipsèrent. Tendō se leva de sa chaise, et, l'air froid, se retourna pour s'offrire une vue sur le village, depuis sa fenêtre. Il ferma ses yeux, et contempla ce moment calme.

Le Jûnin sortit du Bureau du Kage de Konoha. Celui - ci lui avait confié une importante mission dans le village d'Ikari. Ishiba se prépara et sortit du village de Konoha, se dirigeant vers le village de l'encre qu'il ne connaissait pas. Il y arriva rapidement et sans faire de mauvaises rencontres. Il observa les alentours. Deux gardes protégeaient la porte principale. Ishiba se dirigea vers eux tranquilement.


- Bonjour, je suis un ninja de Konoha, envoyé par le Vice-Président du Conseil. Je dois voir votre chef Geinin Tsumetai.
- Je suis désolé, mais j'ai ordre de ne laisser passer personne ! Au revoir.
- Il faut pourtant que je lui parle.
- Partez d'ici.
- Non.


Les deux gardes dégainairent leurs katanas.


- Je ne suis pas ici pour me battre.
- Alors partez, et ne revenez plus.
- Très bien, je m'en vais.


Ishi' fit mine de lâcher l'affaire et de partir, mais en réalité, il monta sur les remparts et alla vers la résidence de Geinin Tsumetai. Un garde était posté devant la porte et Ishi' ne pouvait pas passer. Il se faufila discrètement derrière lui, sortit son Katana et l'assoma d'un coup de manche. Après avoir cacher le garde pour que personne ne le voit, le Jûnin entra chez le chef du village de l'encre. Celui - ci dormait, affalé sur son bureau. Ishi' le réveilla en tapant brutalement sur le bureau. Tsumetai se réveilla en un sursaut.


- Qui êtes - vous ?!


Ishiba répéta les paroles qu'il avait formulé aux gardes qui surveillaient les portes principales.


- Je suis un ninja de Konoha, envoyé par le Vice-Président du Conseil.
- Que me voulez-vous.
- Je viens pour vous proposer une alliance avec Konoha.


Le chef d'Ikari fut très surprit.


- J...je ne sais pas si je peux ...
- Les troupes de Konoha sont loyales et fidèles et si il y a bien une chose qu'elles ne feraient pas, c'est bien de trahir un allié.
- ...
- Le Kage de Konoha vous promet que les troupes ninjas seront là en cas de problème. Avez-vous déjà vu, des ninjas de Konoha en pleine action ? Non ? Et bien je peux vous affirmer que tous sont très conpétents et qu'ils sont tous très bien entraînés.
- Bon, c'est d'accord, j'accepte de m'allier avec Konoha.
- C'est très bien. Je vous remerci.

A ce moment, Ishi' reçut un message de la part du Kage.

- Le village de Konoha est attaqué !!
- Je suis prêt à vous envoyer des troupes d'Ikari !

Tsumetai contacta une grande partie de ses ninjas et leurs ordonna de suivre Ishiba jusqu'à Konoha. Celui-ci rejoignit les troupes désormais alliées et se dirigea rapidement vers le village de Konoha.

[ Entre ]

Cela faisait longtemps qu'elle n'y était pas retourné, Ikari. Elle devait s'y rendre pour recuperer des informations sur l'organisation de Nostrad, et ce, dans son dos. Elle avait donc dû dérober un pass permanant dans son bureau pour ne pas attirer son attention. Mais il fallait faire vite, comme toujours.

Elle avançait assez rapidement a travers la foule qui se bousculait aux portes, se faufilant habilement au travers des badauds. Elle arriva aux portes, un garde lui demanda son pass, elle le lui montra. Il ne lui fallut que quelques secondes pour en vérifier l'autenthicité. Elle étai maintenant à l'intérieur du village. Voilà maintenant près de 1o ans qu'elle n'avait pas remit les pieds dans ce village, mais elle n'eut aucun problème pour retrouver les appartements de Mogachi. Elle frappa à la porte à trois reprises, un homme vint lui ouvrir.

- Que me voulez vous?
Il apportait avec lui une forte odeur de sake, c'en était écœurant.

- Bonjour . . .
Je me nomme Nin Jafu, je dois récuperer quelque chose d'important . . . Pour tu sais qui.

Elle avait prit soin de bien accentuer son nom, Mogachi avait des dettes envers sa famille, il était peut être le moment d'en profiter.
L'homme jugea Jafu du regard quelques instants avant de la faire entrer. Le couloir dans lequel il l'amena était sombre, c'était insalubre. Il invita Jafu à s'installer sur un coussin en face de lui, il se contenta de s'asseoir à même le sol.
Il se gratta la barbe de trois jours, le regard dans le vide.

- Tu es là pour quoi, déjà?
- Pour récupéré deux chose, l'une m'appartient depuis longtemps, l'autre . . . Tu devais te contenter de la garder en lieu sûr pendant que Nostrad finissait ses affaires.

Elle avait prononcé le nom. Le nom qui fit pâlir Mogachi.

- Je vois . . . Mais . . . Nostrad . . . Nostrad n'est plus, n'est ce pas?
- Eh bien . . . on peut vraiment s'attendre à tout avec lui.
Mais il est vrai qu'il ne s'est pas montré depuis bien longtemps maintenant.

L'homme se prit la tête entre les mains, il oscillait doucement d'avant en arrière, l'air dément.

- Il est mort il est mort . . . il faut qu'il soit mort.

Elle redressa la tête en enlevant ses lunettes pour mieux capter le regard de Mogachi.

- Sais-tu ce que tu risque en disant cela devant moi?
- Je . . . Je ne peux te donner ce que tu veux . . .
- Et pourquoi?
- Car il me tueras par la suite !
- Ce sera moi qui mettrais fin à tes jours si tu ne me donne pas ce que j'attend.
- Mais . . . non. Mourir de ta main . . . Tu as donc aussi mal tourné, Jafu? . . .
Et de toute manière, je ne souffrirais jamais autant que si Nostrad lui même était à l'œuvre.
- En es-tu vraiment sûr?

Il s'arrêta de bouger pour fixer Jafu.

- Je vais . . . Te donner ce que tu cherche.

Il se leva lentement pour sortir de la pièce. Jafu remit ses lunettes et se massa les tempes. Mogachi ne semblait pas très convaincu . . . Une détonation suivit de cette impréssion d'être percuté par toute une maison. Jafu était au sol.

- Jamais je ne laisserais faire ça . . . Jamais tu entend?!
Je . . . Je ne voulait pas en arriver la mais . . . tu ne me laisse pas le choix. Je vais donc en finir avec v. . .

Un épais mur de bois surgit du sol pour venir frapper Mogachi. Il était maintenant bloqué entre le plafond et le sol, seul sa tête et une partie de son buste était visible.

- En quoi? . . .

Jafu se releva lentement, il avait tiré sur son épaule gauche à l'aide d'un mousquet. Elle n'était plus sur ses gardes. Grave erreur.
Alerté par les détonations, une femme sortit en trombe d'une chambre, elle tenait grossièrement un katana.
Jafu fit sortir un second mur de bois, pour isoler elle et Mogachi de la femme.

- Je n'ai pas de temps à perdre. Où ce trouve ce parchemin?
- Je ne . . .

Un cris de douleur se fit entendre, Jafu compressait un peu plus Mogachi contre le plafond.

- Tu ne? . . .
Je doute du fait que tu puisse survivre longtemps à ce rythme . . .
- La trappe . . . . cheminé . . .
- Bien, on s'entend donc.

Sans relâcher la pression exercé sur Mogachi, elle se dirigea vers la cheminé. Jafu se baissa et retira un tapis du sol. Une trappe vaguement dissimulé était bien là. Elle en retira la poigné pou l'ouvrir, une salve de cinq Kunai en sortit, droit vers son visage. Elle l'évita de peu, un kunai l'avait tout de même touché sur la tempe. Elle soupira, un craquement désagréable sivit d'une longue plainte se fit entendre. Les cotes de Mogachi avaient lâché? . . .
Un fin filet de sang s'échappa de la petite plaie de Jafu. Elle saisit la boîte qui se trouvait au fond de la trappe et l'ouvrit.
Un parchemin marqué de " 四 " se trouvait bien dedans. Elle le saisit et le rangea dans la poche intérieur de sa veste sans plus attendre. Lentement, elle se releva. Le premier tir de Mogachi l'avait touché à l'épaule, le sang s'écoulait maintenant en grande quantité le long de son bras.

- Je vais tracer un trait sur les dettes que tu as contracté plus tôt.
Adieux donc.

La pièce de bois soutenant Mogachi se rétracta, laissant celui ci sans appuis, il s'effondra dans un bruit sourd au sol. Elle fit ensuite disparaître le mur qui séparait la femme de Jafu et Mogachi.
Celle ci se précipita les larmes aux yeux sur Jafu, sabre en main. D'un coup d'épée, Jafu fit valsé la lame de l'adversaire à travers la pièce.

- Tu sais ce qu'il se passera si tu parles . . .

Elle s'adressait à Mogachi qui était encore au sol, roulé en boule. Il se tenait les bras, essayant de produire d'autres sons que de pitoyable gémissements. La femme se précipita vers lui, Jafu rengaina et sortit de la maison sans plus attendre.
Elle serait bien passé à l'atelier de ses parents, mais le temps la pressait, Nostrad la pressait. Il fallait donc faire vite, comme toujours.
Jafu sortit du village sans encombre, le plus dur restait à faire.

[ Plaines ]

Le Clone du Kage arriva devant la Grande Bibliothèque sans encombres.

Après avoir perdu la trace de Kyen, le Clone changea complètement ses plans. Vu qu'il était de sortie, autant aller faire quelque chose lui serrait utile à lui et à l'original.
Il invoqua donc un long bâton d'où jaillissait des sortes d'ailes permettant de planer si l'on savait les utiliser et même de voler pour les personnes ayant comme affinité le Futon. C'est ce qu'il fit. [ HRP :: Ceux qui connaissent Avatar le dernier maître de l'air comprendront de quoi je parle avec ce " bâton ".]

Il prit la direction d'Ikari par la voie des airs et pénétra dans le village par cette même voie.
Personne ne le vit.
Ne l'entendit.
Ne le sentit.

Le Double poussa la porte de la grande bibliothèque et y entra. Il trouva ce qu'il cherchait après seulement quelques minutes.
Un livre sur ses origines, sur son coté obscur, sur les Lycans.

Livre en main, le Clone se faufila en-dehors de la bibliothèque - pourtant bien gardée - sans que personne ne s'en aperçoive, encore une fois.

Il bondit, crocheta la prise qu'offrait le rebord d'une fenêtre, et se hissa sur le toit d'un bâtiment après moult acrobaties. Assis en tailleur, il commença sa lecture avec intérêt.

" Lycanthropes ... bla bla ... quand la Lune est pleine ... bla bla .... de longues griffes et des crocs tout aussi meurtriers ... bla bla ... "

- Rien d'intéressant.

Il continua cependant sa lecture et tomba sur quelque chose d'assez captivant.

" Les spécimens ayant la chance de contrôler leur instincts meurtriers sont quelques fois dotés d'un pouvoir des plus intéressant. Le Chant du Loup. Par la force d'une mélodie fredonnée accompagnée de plusieurs paroles dont ils sont les seuls à connaître, ils peuvent contraindre un être vivant quel qu'il soit à faire ce dont ils ont envie. Parfait pour récolter des informations. Ou pour jouer, tout simplement, comme l'aurait dit l'un des leur. Heureusement pour nous, Humains, les Lycans ne courent pas les rues, surtout ceux capables de faire ceci.

Ci-dessous, un morceau de page découvert dans un livre écrit, dans une langue qui nous est inconnue, par un Lycan. "

- Tiens, je comprend. Facilement en plus.

Le clone rangea le livre dans sa sacoche, ressortit son " Bâton Ailé ", se pencha vers le vide et sauta. Le vent s'engouffra dans les ailes du bâton et la copie du Kage de Kami prit la direction de son village.

[Clone Sort ~> Kami.]